Pourquoi un réaménagement ?

Le projet de réaménagement est indispensable pour répondre aux besoins de mobilité du Grand Ouest et accueillir les passagers, dont le nombre connait une augmentation importante, dans de bonnes conditions de qualité de service.

Une infrastructure vieillissante et saturée

L’aéroport Nantes-Atlantique a accueilli, en 2023, 6,5 millions de passagers et dessert actuellement une centaine de destinations. L’aéroport n’avait pas été conçu pour recevoir autant de passagers. L’aérogare est donc aujourd’hui saturée et n’offre pas aux voyageurs, aux compagnies aériennes et aux services de l’Etat (police, douane), une qualité de service suffisante. 

Le projet de réaménagement a donc pour ambition de doter les habitants et les entreprises de la métropole de Nantes et du Grand Ouest d’un aéroport moderne répondant à leurs besoins de mobilité aérienne et aux standards internationaux de qualité de service. 

Les perspectives d'évolution du trafic 

Selon les dernières estimations de l'Etat réalisées en 2023, l'aéroport devrait accueillir environ 8 millions de passagers en 2030 et 9,2 millions de passagers en 2040. Ces estimations sont réalisées sur la base des informations disponibles à date et sur la base de la réglementation en vigueur. Les données d’entrée étant susceptibles d’évoluer, les estimations peuvent également changer dans le temps.  

A ce titre, ces chiffres sont moins élevés que l'estimation présentée lors de la concertation en 2019, car la situation a évolué : 

  • La liaison aérienne Nantes - Orly a été interrompue et la loi « Climat-Résilience » ne permet pas qu'elle reprenne car il existe une alternative ferroviaire permettant un temps de transport de moins de 2h30. 
  • La crise causée par la Covid 19, qui a durement frappé le secteur du transport aérien à l’échelle mondiale, a pour conséquence de revoir à la baisse les prévisions de croissance du trafic.
  • La réorganisation de l’offre d’Air France, avec le remplacement de Hop! par Transavia, modifie les scénarios d'évolution de flotte et de mouvements sur l'aéroport (augmentation de l’emport de passagers et donc diminution du nombre de mouvements)
  • Les mesures européennes prises dans le paquet « Fit for 55 » visent à augmenter l’utilisation de carburants d’aviation durable, dont les prix sont supérieurs à ceux des carburants d’aviation conventionnels

 Par ailleurs, les avions opérant à Nantes sont aujourd’hui en mesure d’accueillir plus de passagers qu’avant (environ 137 passagers en moyenne en 2023 contre 106 en 2018) : c’est ce qu’on appelle « l’augmentation de l’emport ». Ainsi, l’aéroport Nantes-Atlantique a accueilli plus de passagers mais moins d’avions en 2023 qu’en 2018. 

Tableau récapitulatif des nouvelles prévisions de trafic réalisées en 2023

  2018 (observé) 2019 (observé) 2023 (observé) 2025 2030 2040
Millions de passagers par an 6,1 7,2 6,5 6,9 8,0 9,2
Milliers de mouvements d'avions par an 57,7 62,3 47,7 51,6 57,0 63,2

 

 

Rappel des anciennes prévisions de trafic réalisées en 2021

 

2019 (observé)

2023 (observé)

2025 2030 2040
Millions de passagers par an 7.2 6,5 8,1 8,9 10,7
Milliers de mouvements d'avions par an 62.3 47,7 62,0 66,1 77,3

 

 

Rappel des anciennes prévisions de trafic réalisées en 2019

  2019 (observé) 2025 2040
Millions de passagers par an 7.2 8,3 11,4
Milliers de mouvements d'avions par an 62.3 71,3 89,1

 

Un réaménagement pour un aéroport sobre et ambitieux

L’Etat a souhaité que le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique repose sur quatre piliers :

  • protéger les populations riveraines de l’aéroport ainsi que les populations survolées contre les nuisances aériennes ;
  • réaménager l’aéroport pour répondre avec sobriété aux besoins, actuels et futurs, de mobilité aérienne des habitants, des entreprises et des territoires du Grand Ouest, dont le rayonnement en Europe et à l’international doit pouvoir s’appuyer sur des connections aériennes performantes ;
  • répondre à des objectifs environnementaux ambitieux, avec des aménagements visant l’exemplarité énergétique et la recherche de pratiques d’exploitation moins émettrices en CO2 ;   
  • réaménager l’aéroport en toute transparence, selon une gouvernance ouverte aux collectivités territoriales et à l’ensemble des parties prenantes.