PEB Nantes Atlantique

Agathon

24/09/2025 - 21h53

1. Lors de la visio réunion tenue le 17 septembre dernier, l’organisation du débat a été à sens à sens unique. Alors que l’un des enjeux pour les populations riveraines concerne les nuisances dues au bruit, il y avait « en tribune » un avionneur, un cadre d’Air France, et des représentants de la DGAC, de l’Etat. Toutes en faveur du projet. En contrepoint, seulement deux associations au temps de parole très limité. En réalité, il n’y a pas eu de débat mais, dans la première partie, une suite de déclaration. Surtout il n’y avait aucune autorité médicale ou sanitaire qui aurait pu nous éclairer sur les conséquences du bruit pour les populations. 2. Il a été beaucoup questions de normes. Il a été amplement expliqué que pour les mesures de bruit, seules pouvaient être prises en compte celles d’appareils certifiées et posée par la DGAC. De là à en conclure que les mesures effectuées avec portables au passage d’un avions ne seraient pas prises en compte. Pour autant, quand dans un niveau de bruit ambiant qui oscille de 5 à 10 décibels dans un jardin en après-midi passe en quelques secondes seulement à un niveau entre 60 et me jusqu’à 80 décibels en extérieur, même en admettant des marges d’erreurs, cela reste significatif et au-delà des normes prônées par l’Organisation mondiale de la santé. En intérieur, le bruit mesuré dépasse les 50 décibels contre 30 préconisés. ( mesures faites sur le village de Passay-44118 La Chevrolière). 3. L’OMS a constaté que la qualité du sommeil peut diminuer en présence de bruits (soudains) supérieurs à 30 dB(A).Un bruit inopiné supérieur à 40 dB(A) peut provoquer le réveil et en présence de bruits continus de 50 dB(A) en moyenne, des effets sur la santé peuvent apparaître, tels qu'une élévation de la tension artérielle. Un bruit d'un niveau moyen supérieur à 55 dB(A) est considéré par l'OMS comme dangereux pour la santé publique, parce qu'il provoque une forte perturbation du sommeil nocturne et un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires, telles qu'hypertension et rétrécissement des artères coronaires, ce qui peut conduire à l'infarctus (du myocarde). L'OMS recommande dès lors de limiter le bruit nocturne à 40 dB(A) (Lnuit). Cette valeur limite est recommandée aux autorités publiques lorsqu’il s’agit d’améliorer la qualité du cadre de vie des habitations. 4. Une seul intervenante (particulière) a porté ce propos qui ne fut pas relevé ni commenté par les intervenants institutionnels. 5. Le Gouvernement vient de publier la Feuille de route interministérielle en faveur d’un sommeil de qualité 2025-2026. Ce document insiste tout particulièrement sur les risques d’un manque ou d’un mauvais sommeil en termes de santé publique. Là encore il n’en fut pas fait mention. Le temps minimum d’un sommeil réparateur est autour de 7h00/7h30. Ce temps n’est pas garanti dans le couvre-feu qui s’étend seulement de 24h00 à 6h00. 6. L’enjeu de santé publique n’a jamais été abordé. Il est presqu’qu’anecdotique de relever que la consultation de l’Observatoire de la santé des riverains de l’aéroport Nantes Atlantique se tienne le 24 septembre, soit seulement un jour avant la clôture du débat public. 7. Si les normes de bruit applicables à chaque aéronef ont été durcies, la croissance des niveaux de trafic et l'expansion du trafic régulier rendent les nuisances sonores difficilement supportable ( il a été évoqué la baisse significative d’1 (un) décibel pendant le débat). Il est ici question de décollages à 6h00 du matin dans un intervalle de 3 minutes pent ¼ heure puis, 20 minutes de pause et de nouveau les décollages 8. Il faut être enfin lucide sur les mesures d’accompagnement financières concernant les insonorisations. Il a bien été souligné par les particuliers que l’accès à l’information est très difficile. De surcroit, ces indemnisations doivent rentrer dans le cadre d’une enveloppe budgétaire déterminée. Il serait illusoire de croire que dans un cadre budgétaire contraint, cette enveloppe soit ouverte à tous les dossiers présentés. Aucun bilan, qui eut pu être de nature à rassurer, n’a d’ailleurs été présenté.